Helena Petrovna Blavatsky

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H. P. Blavatsky à Londres le 8 Janvier, 1889.

Helena Petrovna Blavatsky (en Russe: Еле́на Петро́вна Блава́тская, en Ukrainien: Олена Петрівна Блаватська), est née à Dnepropetrovsk (Ekaterinoslav), Ukraine, le 12 Août, 1831 (31 Juillet, selon le calendrier Julien). Elle fut Théosophe, écrivain, et grande voyageuse.

En 1875 (avec le Colonel H. S. Olcott, l'avocat William Quan Judge et d'autres) elle fonda la Société Théosophique. Madame Blavatsky a été la principale source des enseignements Théosophiques et elle a commenté les principaux thèmes de la Théosophie dans de nombreux articles ainsi que dans de nombreuses oeuvres majeures, incluant Isis Dévoilée, La Doctrine secrète, La Clef de la Théosophie, et La Voix du Silence. Elle est décédée à Londres, le 8 Mai, 1891.

Madame Blavatsky a largement contribué en apportant la sagesse spirituelle Orientale ainsi que celle des anciens mystères de l'Occident au monde occidental moderne, où elles n'étaient pratiquement pas connues.

Les premières années

La maison/musée de H. P. Blavatsky à Dnepropetrovsk, Ukraine

Helena Petrovna von Hahn (en Russe: Елена Петровна Ган, en Ukrainien: Олена Петрівна Ган) fut le premier enfant du Colonel Peter Alexeyevich von Hahn (1798-1873) et de Helena Andreyevna Hahn (née de Fadeyev), une romancière renommée. Elle est née à Ekaterinoslav dans le Sud de la Russie, le 12 Août, 1831 (ou bien 31 Juillet dans le calendrier Julien, en vigueur alors en Russie). Ayant vu le jour pendant le septième mois de l'année, elle fut surnommée par les domestiques et les gens du coin "la Sedmitchka" (qui pouvait aussi s'épeler --Sedmika), un terme intraduisible, qui signifie quelqu'un connecté avec le nombre Sept (elle avait d'autres surnoms comme "Lelinka" et "Lyolya", ce dernier étant un diminutif de Helena).

Malgré qu'aucune archive officielle n'ait été retrouvée à propos de l'heure exacte de sa naissance, il a été déterminé avec suffisamment de précision, par corrélation astrologique avec d'importants évènements de la vie de H.P.B. qu'elle était née à 1h42 du matin en temps local, ce qui correspond à 11h22 du soir (23h42, heure de Greenwich), le 11 Août 1831.[1]

Helena est née prématurée. Comme à cette époque (1831), la Russie souffrait d'une grande épidémie de cholera qui avait fait rage parmi plusieurs membres de sa famille, l'inquiétude régnait à propos de la survie de l'enfant. Un baptème fut organisé immédiatement, pendant lequel un des enfants du premier rang s'étant assoupi en tenant une bougie, juste derrière le prêtre qui officiait, le feu embrasa ses habits pendant la cérémonie.

Helena eut une soeur Vera Petrovna (29 Avril, 1835 - 1896) et un frère, Leonid (Juin, 1840 - 9 Novembre, 1885).

Selon Vera P. de Zhelihovsky, sa mère, était à cette époque inquiète à propos de la destinée de sa grande soeur, "extraordinairement douée depuis son enfance".[2]

Les dix premières années de la vie d'Héléna furent marquées par de fréquents déplacements, d'une résidence à l'autre, en grande partie liés au fait que la garnison de cavalerie d'artilleurs de son père était transférée d'un endroit à l'autre, et en partie à cause de la santé fragile de sa mère.[3]

HPB et sa mère. Musée HPB, Dnepropetrovsk. Peintre inconnu.

La mère d'Héléna mourut le 6 Juillet, 1842 d'une tuberculose aigüe, à l'âge de 28 ans . Avant de mourir, sa mère a dit: "Bien! Il est peut-être mieux que je meure: au moins, je ne souffrirais pas à la vue des difficultés qui l'attendent! Je suis à peu près certaine que sa destinée ne sera pas celle d'une femme normale, qu'elle souffrira beaucoup".[4] Son père décèdera le 27 Juillet, 1873, après seulement trois jours de maladie, alors qu'HPB était à New York, prête à démarrer sa carrière publique.

Après la mort de sa mère, Andrei Mikhailovich, le grand-père d'Héléna et Helena Pavlovna, sa grand-mère (qui était une scientifique amateur avertie) prirent l'enfant avec eux à Saratov, où ils vivèrent une toute autre vie. La maison des Fadeyev recevait la visite des intellectuels de Saratov.

Helena était clairvoyante depuis sa plus tendre enfance. Par moments, elle apercevait la majestueuse image d'un Hindou coiffé d'un turban blanc qu'elle appelait son "Protecteur", depuis qu'il l'avait sauvée de certains dangers. L'un de ces incidents se passa alors qu'elle était très jeune. Voulant examiner un tableau suspendu assez haut sur un mur, elle avait empilé des tables et une chaise, et commençait son ascension. Au moment d'atteindre la peinture, elle perdit l'équilibre et ne se rappela de rien d'autre. Elle se retrouva alors saine et sauve sur le plancher, les tables et la chaise à leurs places habituelles, avec la trace d'une petite main sur le mur poussiéreux, juste en dessous du tableau. Un autre événement se déroula alors qu'elle avait treize ans. Elle montait un cheval qui prit peur et s'enfuit. Elle tomba de sa selle, son pied se trouva pris dans l'étrier, et elle se retrouva ainsi pendue par le pied. Au lieu d'une mort certaine, elle ressentit les bras de quelqu'un la soutenir jusqu'à ce que le cheval puisse être stoppé.[5]

Premier mariage

L'hiver 1848-49 se déroula à Tiflis dans la demeure du vieux Prince Chavchavadze. Luttant pour une complète indépendance, Héléna, agée alors de 16 ans, se retrouva promise en mariage avec le vice gouverneur d'Erévan, Nikifor Vassilyevich Blavatsky, qui était de 40 ans son aîné. La cérémonie de leur mariage eut lieu le 7 Juillet, 1849. En Octobre, Helena quitta son mari et partit à cheval pour Tiflis afin de rejoindre des membres de sa famille.[6][7] Nikifor Blavatsky essaya d'obtenir le divorce sur le fait que "son mariage n'avait jamais été rien de plus qu'une pure formalité." Cependant, sa tentative échoua, la loi Russe en vigueur n'étant pas en faveur du divorce.

La date de la mort de Nikifor n'est pas certaine. Dans l'album d'Héléna (le scrapbook) il y a une coupure de presse parlant de sa vie, où l'on peut lire: "Pendant de nombreuses années, ils [Helena and Nikifor] ont résidé ensemble à Odessa, et finalement, une séparation légale a été prononcée." A cela, HPB ajouta deux notes. La première, commentant son séjour avec son mari pendant de nombreuses années, elle dit: "un mensonge, je n'ai été avec lui que pendant trois semaines." A la seconde phrase: "finalement, une séparation légale a été prononcée",elle ajouta :"legale, oui, car il mourut." Le nom et la date du journal ne sont pas visibles sur l'impression, mais H.P.B. a écrit à l'encre, en haut de la coupure de journal: "Tiré du N. Y. Mercury, Jan. 18, 1875."[8]

Voyages

Peu de temps après son mariage, Mme Blavatsky commença une série de voyages partout dans le monde, qui dura plus de vingt ans, et qu'il est extrèmement difficile de suivre de manière cohérente. Entre 1848 et 1875, elle fit trois fois le tour du monde, à la recherche de la connaissance (sagesse) au sujet de la nature de la vie et des raisons à l'existence humaine. Cela l'a amené en contact avec toutes les traditions mystiques du monde. Comme elle voyageait seule, cette période de sa vie est difficile à documenter pour ses biographes, malgré qu'elle ait parlé et écrit à propos de ses aventures dans ses dernières années. N. A. Fadeyeva disait que seul son père savait où se trouvait sa fille, et lui envoyait de l'argent de temps en temps.

Musique, art, et langues

Mme. Blavatsky (HPB) a reçu tôt un enseignement en musique, arts et langues, qui était attendu des jeunes femmes de son rang. Elle parlait le russe à la maison, et elle apprit le français et l’anglais grâce à sa gouvernante, pour devenir compétente dans les trois langues. Un journal américain mentionne, avec sans doute une légère exagération : « Sa connaissance des langues est extraordinaire. Elle converse et écrit couramment en russe, polonais, grec moderne, bas-allemand, allemand, français, espagnol, italien, portugais et anglais. »[9]

Colonel Henry S. Olcott a écrit au sujet de ses compétences musicales :

Elle était une pianiste splendide, avec un style et une interprétation simplement superbes. Ses mains étaient des modèles – idéaux et réels – pour un sculpteur, et n’étaient jamais plus belles que lorsqu’elles effleuraient le clavier pour y générer des mélodies magiques. Elle était une élève de Moscheles. A Londres, avec son père lorsqu’elle était une jeune fille, elle a joué lors d’un concert de charité avec Madame Clara Schumann et Madame Arabella Goddard un morceau de Schumann pour trois pianos. Pendant la période où nous nous fréquentions, elle jouait à peine. Un jour, après l’achat d’un piano droit, elle a joué pendant quelques semaines ; mais l’instrument est ensuite resté fermé pour servir d’étagères à livres jusqu’à ce qu’il soit vendu. Il y eut des périodes, quand elle était occupée avec l’un des Mahatmas, où elle jouait alors de façon indescriptiblement grandiose. Elle s’asseyait parfois dans la pénombre, avec personne d’autre que moi dans la pièce, et produisait à partir du mélodieux instrument des improvisations qui laissaient à penser qu’on écoutait les Gandhavas ou des choristes célestes. C’était une harmonie céleste.[10]

Son cousin, le comte Witte, fait allusion dans ses Mémoires à ce talent musical assez longuement, et William Kingsland en fit part :

« Je me souviens bien qu’une fois, lors de sa visite chez moi à Londres en 1889, elle s’est assise au piano et a joué Erlkönig de Schoubert, à ma plus grande surprise et mon plus grand plaisir, alors que je ne savais même pas qu’elle était pianiste. »[11]

Clairement, elle cherchait des pianos à chaque fois qu’elle pouvait en trouver. A. P. Sinnett a mentionné “l’avoir trouvée au piano de la salle de bal chez Mr. Hume” en Inde.[12]

Le dessin est une compétence que HPB a fréquemment montrée dans ses carnets de dessins. Elle appréciait la compagnie d’artistes tels que William R. O’Donovan, Thomas Le Clear, Albert Rawson, Hermann Schmiechen, Monsieur Harrisse, Reginald Machell, Isabelle de Steiger, et Walter Paris. Plusieurs artistes qu’elle recevait à New York étaient membres du Club Tile. Elle était aussi compétente dans les esquisses de paysages au crayon, que dans les portraits et les caricatures, tels que ceux-ci :

La rencontre avec Maître Morya

Dans son agenda (sketchbook), maintenant dans les Archives d'Adyar, Mme Blavatsky dit qu'elle rencontra son Maître, Maître M., dans son corps physique pour la première fois à Ramsgate, lors de son vingtième anniversaire, le 12 Août 1851. Cependant, elle raconta à la Comtesse Constance Wachtmeister que “Ramsgate” était un nom fictif, et que cela s'était passé à Hyde Park, dans Londres. Elle a dit à A. P. Sinnett que cela avait eu lieu "l'année de la première Embassade du Népal", c'est-à-dire en 1850.

Il est pratiquement certain que H.P.B. était à Londres l'été 1854, car elle a dit qu'elle avait rencontré à nouveau son Maître "dans la demeure d'un étranger en Angleterre, où il était venu en compagnie d'un prince natif de l'Inde détrôné". Il s'agissait sans aucun doute du Prince Dhuleep Singh, Mahârâja de Lahore.[13]

Au Tibet

Le sujet du séjour de Mme Blavatsky au Tibet reste enveloppé d'un grand mystère, car elle a conservé secrètement toute information spécifique à ce sujet. En 1884, elle écrivait ceci:

J'ai vécu à différentes périodes au Petit Tibet ainsi qu'au Grand Tibet, et . . . l'ensemble de ces périodes constituent plus de sept ans. Cependant, je n'ai jamais affirmé verbalement ou bien sous ma signature que j'ai passé sept ans consécutifs dans un monastère. Ce que j'ai dit, et que je répète maintenant, c'est que j'ai fait des haltes dans des monastères de Lamas; que j'ai visité Tzi-gadze, le territoire du Tashi-Lhünpo et ses environs, et que je suis allée plus loin, dans des endroits du Tibet qui n'ont jamais été visités et ne pourront jamais l'être par aucun autre Européen.[14]

Quelque part en 1852, elle tente de pénétrer au Tibet en passant par le Népal. Cette première tentative échoua à cause de ce qu'elle pensait être l'opposition des autorités britanniques. Alors qu'elle essayait de traverser la rivière Rangit, elle fut aperçue et reconduite.[15]

En 1855, elle et quelques amis formèrent le projet de pénétrer au Tibet sous des déguisements divers. Selon Mr Sinnett, H.P.B. est entrée en territoire Tibétain, avec l'aide d'un shaman Tartare qui rentrait chez lui, en Sibérie, tandis que les autres furent empêchés de mener à bien leur plan.[16]

Il est supposé que, quelque part en 1868, H.P.B. voyagea dans plusieurs régions du Tibet, à partir de l'Inde. C'est pendant ce voyage qu'elle rencontre le Maître K.H. pour la première fois, et qu'elle vécu dans la demeure de sa soeur à Shigatzé.[17]

Le 11 Novembre 1870, sa tante, Mlle Nadyezhda Andreyevna de Fadeyev, reçu la première des lettres connues du Maître K.H. lui disant qu'H.P.B. se portait bien et qu'elle serait bientôt de retour dans sa famille.

Il est important de garder en mémoire que le terme Tibet était alors utilisé généralement, se rapportant non seulement au Tibet en propre, mais aussi à d'autres régions comme le Ladakh (connu alors comme le Petit Tibet).

Société Spirite

En 1871, Mme Blavatsky embarque pour l'Égypte, depuis la Grèce où elle a rencontré Maître Hillarion. Le navire transportait des canons ainsi que de la poudre à canon à titre de protection contre les pirates, et, le 4 Juillet 1871, sa réserve de poudre explosa, occasionnant la perte de beaucoup de vies humaines. Cependant, H.P.B. ne fut pas blessée. Par tous les moyens, elle finit par atteindre Alexandrie. En Octobre ou Novembre, elle se rendit au Caire où elle fit la connaissance de Emma Coulomb (qui portait encore le nom de Mlle Emma Cutting) qui put lui prêter quelque argent à ce moment-là.[18]

C'est ici que H.P.B. fera sa première tentative d'exploration et d'explication de la nature des phénomènes. A cet effet, elle créa la Société Spirite (“Spiritist Society”) pour l'investigation du Spiritisme selon l'occultiste Français Allan Kardec. Il semblerait que cela ait été fait contre l'avis de Paulos Metamon, un Copte mystique et occultiste très connu, avec lequel elle était en relation à cette époque.[19] Sa sœur, Vera de Zhelihovsky, qui maintenait une correspondance avec elle durant ces années, a écrit que H.P.B. avait choisi de démarrer de cette manière “puisqu'il n'y avait pas d'autre philosophie de disponible pour donner aux gens une chance d'observer par eux-mêmes à quel point ils se trompaient. Elle commencerait d'abord à présenter un enseignement déjà établi et accepté, et puis, quand le public se rendrait compte que rien ne pouvait en sortir, elle apporterait alors ses propres explications”.[20] Cependant, la Société Spirite s'effondra au bout d'une quinzaine de jours, Mme Blavatsky n'ayant pu trouver des médiums honnêtes et qualifiés pour réaliser le genre de recherches qu'elles avait imaginées.

Séjour aux Etats-Unis

Lors qu'elle était à Paris, probablement en Juin 1873, Mme Blavatsky reçu l'ordre de son Maître d'aller à New-York. Elle y arriva le 7 Juillet et commença à travailler comme illustratrice dans la publicité. Il semble aussi qu'elle ait essayé de travailler dans la gravure sur cuir, les fleurs artificielles et les cravates.

En Juillet 1874, le Colonel Henry S. Olcott s'interessa au Spiritualisme and décida d'enquêter et de diffuser en tant que journaliste, à propos de phénomènes spirites qui se déroulaient à la ferme des Eddy , à Chittenden, dans l'état du Vermont. Il revint à New-York après quelques jours et publia un rapport dans le New York Sun. Le 17 Septembre, il retourna à Chittenden pour poursuivre ses investigations, et, le 14 Octobre, HPB, agissant à partir des instructions reçues, le rejoint, et ils deviennent rapidement amis.

Grace à son entrainement occulte, Mme Blavatsky avait développé des capacités psychiques qui lui permettait de contrôler les elementauxs (certains pouvoirs invisibles de la nature) avec lesquels elle pouvait manifester beaucoup de phenomènes. Le Colonel Olcott commença être le témoin de ces capacités et, naturellement, il devint très intéressé par cela. Comme elle commençait à l'instruire en Science Occulte et en Philosophy Esotérique, ils commençèrent tous deux à travailler ensembles, en relation avec le mouvement Spirite aux USA. Pendant cette période, HPB réalisait, à volonté, un ensemble de phénomènes attribuables normalement aux "spirites,” et publiait des articles dans différents journaux spirites, en expliquant l'origine et la nature de ces incidents psychiques d'une manière qui contradisait beaucoup des théories des Spirites. La plupart des spirites n'appréciaient pas les tentatives d'HPB de réformer, voire quelques fois radicalement, leurs croyances.

Grant of citizenship

Citoyenne Américaine

Certificate of citizenship

Le 22 Septembre 1874, Mme. Blavatsky parapha une demande adressée au Gouvernement Américain dans laquelle elle exprimait son intention de demander la nationalité américaine.

Le 8 Juillet 1878, "Helen P. Blavatsky" était présent au Tribunal de Droit Commun de New-york, complètant ainsi le processus de naturalisation américaine. Elle fut la première femme Russe à être naturalisée comme citoyenne américaine.

Selon Boris de Zirkoff, en 1978, ses certificats de naturalisation étaient dans les mains de Geoffrey Watkins[21], fils de John Watkins, un ami personnel de Mme Blavatsky[22].

Second mariage

Le 3 Avril 1875, quelques mois avant la fondation de la Société Théosophique, Mme Blavatsky se maria avec un importateur Georgien vivant à Philadelphie, Michael C. Betanelly. Le mariage fut célébré par le Rev. William H. Furness dans l'église de Philadelphie - the First Unitarian Church.[23] L'église était située au carrefour de la rue Chestnut et de la rue Van Pelt, et le pasteur a décrit HPB comme une Russe, agée de 36 ans (alors qu'elle en avait 43), et son mari comme un Russe agé de 33 ans. Elle avait accepté ce mariage après que son soupirant ait lui-même accepté qu'elle garderait son nom et son indépendance, et que ce ne serait qu'un mariage blanc. Le Colonel Olcott fut stupéfié par la situation, et elle lui raconta plus tard que la situation était le résultat de complications karmiques héritées des vies passées.[24] Le mariage fut rompu quelques mois après et Betanelly entama une action en justice à propos du divorce qui fut finalement prononcé le 25 Mai 25 1878, avec William Q. Judge agissant en qualité d'avocat de Mme Blavatsky.

Une blessure à la jambe

Durant les derniers jours de Janvier 1875, Mme Blavatsky se blessa à une jambe et à un genou. A la mi-Avril John King soigna la jambe, mais les difficultés ressurgirent à cause de l'absence de repos. En Mai la blessure de sa jambe empira, pratiquement paralysée, et nécessitant une amputation. Un message de John King, sous forme de précipitation, annonça qu'il allait la soigner. Le 3 Juin, à minuit, HPB reposait froide, sans pulsations cardiaques, et rigide; sa jambe blessée avait doublé de volume et était devenue noire. Son médecin et son entourage la pensaient morte. Cependant, en quelques heures, le gonflement disparu et elle se mit à revivre.

HPB fut très malade pendant ce mois, et, selon son mari Michael C. Betanelly, elle semblait "morte" de temps en temps. Comme on le verra dans des lettres du Maître Serapis à Col. Olcott, elle traversa une très importante épreuve ou initiation. Fin Juin, HPB était sur pieds.

Le Club du Miracle

Durant son séjour à New-York, Mme Blavatsky commença la publication de quelques articles et lettres sur le Spiritisme, la Magie, et l'Occultisme. Selon Colonel Olcott ceci, ainsi que les "histoires qui tournaient autour de ses pouvoirs magiques, ainsi que nos nombreuses affirmations à propos de l'existence d'êtres spirituels non-humains, ont attiré dans nos relations un certain nombre de gens brilliants et intelligents versés dans l'occultisme".[25] A cette époque, Mme Blavatsky écrivit ce qui suit dans son agenda (scrap-book):

Il s'agit d'une tentative à la suite d'ordres reçus de T*** B*** par l'intermédiaire de P*** représentant John King. Il me fut ordonné de dire la vérité au public à propos des phénomènes et de leurs mediums. Et maintenant, mon martyr va débuter! Je vais avoir tous les Spirites contre moi, en plus des Chrétiens et des Sceptiques. Que Ta volonté, oh M., soit faite. H.P.B.[26]

En Mai 1875 il fut décidé de former un comité d'investigation privé sous la dénomination du "Club du Miracle" où les phénomènes spirites seraient étudiés, testés, et démontrés. Toutes les manifestations, y compris les matérialisations, devraient apparaître en pleine lumière, et sans aucun meuble.[27] Cependant, cette tentative échoua, principalement parce que le médium qui devait être impliqué réclamait une rétribution monétaire pour sa participation, ce çà quoi HPB s'est toujours opposée.

Voir aussi : Phenomènes

Fondation de la Société Théosophique

En Juillet 1875, HPB écrivit dans son agenda (scrapbook): "Reçu l'ordre directement d'Inde de créer une société philosophico-religieuse et de choisir un nom pour elle, aussi de sélectionner Olcott."[28]

Le 7 Septembre, seize ou dix-sept personnes rejoignent HPB dans ses appartements au 46, Irving Place, pour écouter une conférence de George H. Felt sur "Le Canon perdu des Proportions des Egyptiens, des Grecques et des Romains." La conférence fut reçue avec enthousiasme, et H. S. Olcott écrivit sur un bout de papier "Ne serait-ce pas une bonne chose que de créer une société pour ce genre d'étude ?" Il le passa à W. Q. Judge pour le donner à HPB, qui hocha la tête en signe d'acquiescement.[29]

Durant les réunions suivantes, les administrateurs furent élus et les statuts établis, avec le Col. Olcott comme President, G. H. Felt et Dr. Seth Pancoast comme Vice-Presidents; Madame Blavatsky, Secrétaire correspondante ; et W. Q. Judge comme Conseiller juridique pour la Société.

Le 17 Novembre, soit soixante-dix jours après que la création de la Société ait été proposée, le Col. Olcott donna son discours inaugural en tant que Président-Fondateur de la nouvelle Société Théosophique.

Voir aussi La Création de la Société Théosophique.

La "Lamaserie"

H. P. Blavatsky around 1876-1877, in New York.

De Juin 1876 à Décembre 1878, Mme Blavatsky et le Col. Olcott vivaient dans un appartement situé au 302 West 47th Street à New York. Connue comme la "Lamaserie", l'endroit devint le siège informel de la Société Théosophique nouvellement formée, ainsi qu'un centre d'attraction pour les personnes intéressées par l'Occultisme, la Kabbale, le Spiritisme, le Platonisme, ainsi que les curieux à propos des phénomènes. Le Col. Olcott et Mr. Judge étaient pratiquement toujours présents, et restaient tard après le départ des visiteurs, immergés dans les études et les discussions.

Voir aussi La Lamaserie.

Isis Dévoilée

La première oeuvre littéraire majeure de Mme Blavatsky's fut Isis Dévoilée, une réponse critique au matérialisme croissant aussi bien dans les institutions scientifiques que dans les institutions religieuses. Ce livre fut entrepris en 1875, quelques mois avant la fondation de la Société Théosophique, sans que HPB ne sache, à cette époque, à quoi servirait cette pile grandissante de manuscrits.

Présenté comme "Une Clé essentielle pour les Mystères de la Science et de la Théologie Anciennes et Modernes," le livre fut publié en deux volumes le 29 Septembre 1877, devenant rapidement un classique de la littérature occulte. Deux grandes éditions de cette oeuvre "marquante pour l'époque" furent vendues immédiatement, et de nouvelles éditions sont apparues depuis.

Le 18 Decembre 1878, cinq mois après avoir été officiellement naturalisée citoyenne américaine, Mme Blavatsky (avec le Colonel Olcott, Edward Wimbridge, et Rosa Bates) quittèrent le pays pour l'Inde, via l'Angleterre. Elle devait ne plus jamais revenir dans ce pays. L'équipe arriva à Londres le 3 Janvier 1879, et passa deux semaines dans la maison de Dr. Harry Billing et de Mrs. Billing. Ils embarquèrent pour Bombay le 19 Janvier.

La vie en Inde

L'arrivée à Bombay

Mme Blavatsky et son entourage arrivèrent à Bombay le 16 Février 1879. En Octobre de cette année, elle débuta la publication du Theosophist. Le 4 Décembre, les Fondateurs rendirent visite à A. P. Sinnett, l'éditeur du Pioneer, qui deviendra une importante figure dans les premières années de la Société Théosophique. Une seconde visite eut lieu en 1880 pendant laquelle Mme. Blavatsky réalisa de nombreux et merveilleux phénomènes qui furent décrits par Mr Sinnett dans son livre Le Monde Occulte.

Pendant l'année 1880, Mme Blavatsky a souffert suite à de nombreuses attaques personnelles à propos de son identité et de ses antécédents. Étant Russe et gagnant de l'argent en publiant des nouvelles dans des journaux russes, le gouvernement fédéral britannique craignait qu'elle fut une espionne russe.

La Prise des Voeux (Pansil)

Le 25 Mai 1880, à l'invitation de deux moines bouddhistes dirigeants de Ceylan (Sri Lanka), Mme Blavatsky et une groupe de Theosophistes allèrent sur l'île de Ceylan. Là, ils "prirent les voeux Pansil", ce qui signifie qu'ils s'identifièrent formellement en tant que membre de la communauté du Bouddhisme en récitant les Cinq Préceptes dans le Temple de Vijayananda, dans la ville de Galle.

Crow's Nest, Bombay

La période du "Nid du Corbeau (Crow's Nest)"

Fin Décembre 1880, à la suite de leur seconde visite chez les Sinnetts, Mme Blavatsky and et le Colonel Olcott déménagèrent dans une maison spacieuse située sur la colline de Breach Candy, à Bombay, surnommée le "Nid du Corbeau". Cet endroit devint un grand centre d'activités Théosophiques, de génération de phénomènes, et de visites des Maîtres de Sagesse.

En Juin 1882, Mme Blavatsky voyagea incognito pour rejoindre le Sikkim. A trente miles à l'intérieur du territoire du Sikkim, elle rencontra physiquement les Maîtres M. et K.H. avec lesquels elle passa deux jours. Ce dernier en parla dans l'une de ses Lettres:

Je ne crois pas avoir jamais été aussi profondément touché par quoi que ce soit dont j'aie été témoin dans toute ma vie, que par le ravissement extatique de la pauvre vieille femme, quand elle nous rencontra récemment tous deux dans notre corps naturel - l'un après trois ans, l'autre après deux ans d'absence et de séparation dans la chair. Même notre flegmatique M. perdit l'équilibre devant une telle manifestation dont il était le principal héros. Il dut employer son pouvoir et la plonger dans un profond sommeil, autrement elle se serait rompu quelque vaisseau sanguin, y compris les reins, le foie et les "intérieurs" - pour employer l'expression favorite de notre ami Oxley - dans ses tentatives délirantes d'aplatir son nez contre le manteau de cheval de M., souillé de la boue du Sikkim. Nous riions tous les deux ; cependant pouvions-nous ne pas être touchés ?[30]

La période Adyar

Le 23 Avril 1882, les Fondateurs arrivèrent à Madras par bateau, où ils rencontrèrent T. Subba Row et d'autres personnes. Le 31 Mai, on les emmena visiter une propriété, lieu possible du nouveau siège de la Société Théosophique. Quand Mme Blavatsky vit la propriété, elle déclara : "Le Maître veut que nous l'achetions".[31]

Le 17 Décembre, Mme Blavatsky et le Col. Olcott quittèrent Bombay en train pour Adyar, accompagnés par Emma et Alexis Coulomb, Damodar, "Mr. Deb", Dora Swami Naidu, ainsi que cinq serviteurs Hindous. Ils arrivèrent le 19 Décembre 1882.

Elle passa la majorité de 1883 à l'édition du Theosophist (qui, à cette époque, était la principale source de l'enseignement théosophique) et à répondre aux courriers. Elle du aussi prendre la responsabilité des chélas et des chélas laïques.[32]

Pendant la seconde moitié de l'année, elle passa à peu près trois mois dans les "Montagnes Bleues" (Nilgiri Hills) à étudier la peuplade primitive des gens qui vivaient là, les Toda. Elle publiera un livre sur ses découvertes sous le titre de Le Peuple des Montagnes Bleues - The People of the Blue Mountains.

Visites en Europe

A la réunion du conseil du 20 Janvier 1884, il fut décidé que Mme Blavatsky accompagnerait le Col. Olcott dans son voyage en Europe, en partie pour des raisons de santé. Avant son départ, le President diffusa une consigne spéciale désignant quelques membres du Conseil Général pour agir en tant que Comité Exécutif pendant son absence, afin de traiter les affaires officielles.

Ils quittèrent Adyar et atteignirent Marseilles le 13 Mars. HPB resta en France à peu près trois semaines, la majorité du temps à Paris. Le 7 Avril, elle se manifesta de manière inattendue lors de l'élection des dirigeants de la London Lodge.

Le 17 Août elle rendit visite à la Famille Gebhard, à Elberfeld, en Allemagne. C'est là qu'elle entendit parler, par Damodar K. Mavalankar, à Adyar, de l'attaque fomentée par les Missionnaires, incités par Emma Coulomb, accusant HPB de fraude aux phénomènes.

Mme Blavatsky s'embarqua pour l'Inde à partir de Liverpool, le 5 Octobre 1884, accompagnée de Isabelle Cooper-Oakley et de son mari. Ils furent rejoint par C. W. Leadbeater à Port Said, dans le Nord-Est de l'Egypte. Après un arrêt au Caire, ils se rendirent à Ceylan (Sri Lanka) et rejoignèrent le Col. Olcott. Ils arrivèrent à Adyar le 17 Décembre 17 1884.

Le Rapport Hodgson

En 1884, pendant que les Fondateurs étaient en Europe, les membres du Comité Exécutif à Adyar ne pouvaient tolérer plus longtemps Emma Coulomb. Ils lui demandèrent de partir, et elle s'organisa pour prendre sa revanche. Elle et son mari Alexis allèrent trouver les missionnaires à Madras (maintenant Chennai) et organisèrent une attaque contre Mme. Blavatsky.

Quand HPB arriva à Madras le 17 Décembre, elle reçu un accueil tumultueux. Elle parla dans le Hall Pachaiappa's rempli de supporters, et déclara que les lettres d' Emma Coulomb, telles qu'elles étaient, n'avaient pas été écrite par elle-même.

La Société pour les Recherches Psychiques (S.P.R.) décida d'envoyer le jeune Richard Hodgson à Adyar, afin d'investiguer les phénomènes de Mme Blavatsky's , la production des Lettres des Mahatmas, et les accusations des Coulomb. Il arriva à Adyar en Novembre 1884, où il fut amicalement reçu. Cependant, il commença à être trompé par Emma et son mari en croyant qu'elle (H.P.B.) avait produit des faux.

En Avril 1885, Hodgson rentra à Londres. Pendant le Conseil Général de la S.P.R. qui s'est tenu le 24 Juin, il présenta un rapport de 200 pages, déclarant que Mme Blavatsky était un des imposteurs les plus doués, ingénieux et intéressants de l'histoire.

Malgré que sa réputation fut sérieusement endommagée par ce rapport, les années de sa vie qui suivirent peuvent être considérées comme les plus productives dans son rôle d'enseignant spirituel.

En Janvier 1885, alors qu'elle résidait à Adyar, Mme Blavatsky's tomba sérieusement malade. Une nuit qu'elle était proche de mourir Maître M. arriva et posa ses mains sur elle afin de la ramener à la vie.[33] Incapable d'accomplir aucune tâche administrative, à cause de son état de santé, elle démissiona de son poste de Secrétaire Correspondante de la Société Théosophique, le 21 Mars 1885.

Finalement, en partie à cause de sa santé et en partie pour atténuer les effets des accusations portées par les Coulombs, Mme Blavatsky fut "envoyée en Europe", en dépit de ses protectations.

Cette mutation avait du être considérée depuis quelques temps par les Maîtres, et cela est prouvé dans une des Lettres de Maître K.H. à A. P. Sinnett en Octobre 1884. Se référant à Mme Blavatsky, il dit:

Elle est autorisée à se retirer pour trois raisons (1) séparer la S.T de ses phénomènes, qui sont maintenant tous représentés tentativement comme des fraudes; (2) l'aider en retirant le mobile principal de la haine contre elle; (3) essayer de restorer la santé du corps, afin qu'il puisse être utile quelques années de plus.[34]

Voir aussi: Le Rapport Hodgson

La vie en Europe

Le 31 Mars 1885, Mme. Blavatsky quitta l'Inde en bateau, pour ne jamais y retourner. Babaji, Dr. Hartmann, et Mary Flynn partirent avec elle pour s'en occuper.

Elle passa à peu près trois moi à Torre del Greco, en Italie, et décida ensuite, en Août, d'aller à Wurzburg, près de Munich, en Allemagne. Sa santé s'améliorant, elle commença à être impliquée dans l'administration de la ST en Europe, et elle entama un travail systématique sur son prochain livre, La Doctrine Secrète.

La Doctrine Secrète

En Mai 1879, peu après son départ d'Inde, Mme. Blavatsky débuta la conception d'un nouveau livre sur la Théosophie, livre qui deviendra finalement La Doctrine Secrète.

En Janvier 1884, le Supplement au Theosophist publia l'annonce d'une "Nouvelle Version d' Isis Dévoilée", qui serait publiée mensuellement. En dépit du fait que Mme Blavatsky avait déja écrit du contenu pour démarrer les publications mensuelles, ceci ne se fit pas de la manière prévue à cause d'une santé défaillante, des voyages en Europe et de l'affaire Coulomb .

A l'automne 1885, quelques mois après qu'HPB soit arrivée à Wurzburg, Allemagne, elle commença à travailler sur ses écrits de manière continue. La Comtesse Wachtmeister rejoignit HPB pour l'aider dans cette entreprise. Alors que la rédaction du livre progressait, avec l'aide des Maîtres M. et K.H., HPB compris que ce serait bien plus qu'une ré-écriture d'Isis Dévoilée. Dans une lettre à A. P. Sinnett elle dit que cela pourrait que cela pourrait apporter un support justificatif pour la Société Théosophique, après le Rapport en défaveur que Hodgson avait fait.[35]

Au printemps 1886, elle envoya un manuscript préliminaire du premier volume à Adyar, où T. Subba Row était supposé le lire et devait apporter sa contribution pour tout ce qui touchait à la Philosophie Hindoue. Cependant, il refusa de le faire. HPB se déplaça à Ostende, Belgique, où elle continua son travail sur le livre.

Le premier volume de la Doctrine Secrète fut publié le 20 Octobre 1888, suivi par le second volume vers la fin de l'année.

La maladie de Bright

HPB reading in London, in 1887.

Fin Mars 1887, elle tomba gravement malade avec une infection des reins. On ne pensait pas qu'elle puisse survivre. Maître M. arriva une nuit et lui demanda si elle souhaitais être libérée de son corps ou bien continuer à vivre dans la douleur, et terminer La Doctrine Secrète ainsi que d'autres travaux pour la Théosophie en Europe. Elle fut d'accord pour terminer le livre. Le 1er Mai1887, elle s'installa à Londres, sur l'invitation de Archibald et de Bertram Keightley. Elle s'installa avec quelques amis dévoués à Lansdowne Road, Notting Hill, en September 1887.[36] Un groupe d'étudiants sérieux prirent soin d'elle et l'aidèrent à finir et publier son livre.

La Branche Blavatsky

Peu après son arrivée à Londres, le groups d'étudiants qui s'était formé autour d'elle la convainquit du besoin de créer une Branche de la ST. Ceci fut fait, et il l'appelèrent "La Blavatsky Lodge de la Société Théosophique". De plus, ils décidèrent de monter une maison d'édition Théosophique et de démarrer une revue Théosophique qu'ils baptisèrent du nom provocateur de Lucifer, avec HPB et Mabel Collins comme éditeurs. HPB écrivit beaucoup d'articles pour cette revue.

Après la publication de La Doctrine Secrète la Branche se réunit régulièrement pour discuter avec HPB sur les points obscurs qu'ils trouvèrent dans le premier volume. Les dialogues qu'ils eurent furent publiés partiellement sous le titre Transactions of the Blavatsky Lodge et plus tard, une version intégrale fut publiée : The Secret Doctrine Commentaries. Dans ces réunions, le contenu d'un autre livre important de HPB La Clé de la Théosophie fut aussi discuté avant sa publication.

La Section Esotérique

Dernière photographie de Mme. Blavatsky et du Col. Olcott ensemble, prise à Londres en Octobre 1888

Le 9 Octobre 1888, en réponse à la demande exprimée par beaucoup de membres sincères de disposer d'enseignements ésotériques dispensés par H. P. Blavatsky, le Col. Olcott donna son accord pour la formation de la "Section Esotérique de la Société Théosophique", avec Mme. Blavatsky comme dirigeante.

En Août 1890, elle forma un "Groupe Intérieur" à cette section, principalement avec quelques-uns de ses étudiants qui vivaient à Londres à ce moment-là. Le groupe se réunissait hebdomadairement chez HPB, au 19 Avenue Rd, dans une pièce spécialement aménagée pour cela. Les participants posaient des questions à propos de la Philosophie Esotérique ou bien des pratiques spirituelles, et HPB répondait.

La Voix du Silence

En Juillet 1889, Mme Blavatsky alla à Fontainebleau, France, pour quelques semaines de repos. Là, elle rédigea la plupart des contenus de ce qui deviendra l'oeuvre mystique Théosophique connue comme La Voix du Silence. Ce livre est la traduction de trois traités provenant d'une œuvre secrète, Le Livre des Précèptes d'Or, qu'elle avait appris par coeur lors de sa formation au Tibet.

Pendant cette période, HPB recevait les visites de nouveaux membres comme Herbert Burrows et Annie Besant. A propos de la rédaction de ce livre, Mme Besant a dit:

Elle l'écrivit rapidement, sans aucune source écrite devant elle. Je m'asseyais dans la pièce pendant qu'elle l'écrivait. Je savais qu'elle n'utilisait aucune référence, aucun livre pour l'écrire ; elle écrivait de façon continue, heure après heure, comme si elle transcrivait de mémoire ou bien à partir d'un livre qui n'était pas là, et elle me le faisait lire à voix haute dans la soirée pour vérifier si 'l'anglais était décent.' Herbert Burrows était là, et Mrs. Candler, une Théosophe américaine, et nous nous asseyions autour de HPB pendant que je lisais. La traduction était dans un anglais parfait et admirablement beau, musical et fluide; nous ne trouvions qu'un mot ou deux à modifier, et elle nous regardait comme un enfant émerveillé en entendant nos compliments que tout lecteur cultivé approuverait en lisant cet exquis poème en prose.[37]

Autres oeuvres

IL n'existe aucune preuve certaine que Mme Blavatsky ait jamais publié des articles, des essais ou des lettres aux éditeurs avant Octobre 1874, malgré certaines affirmations qui semblent indiquer que sa carrière littéraire ait pu commencer bien plus tôt dans sa vie. Au-delà des livres qu'elle a écrit, elle finançait son train de vie en écrivant des récits de voyage et des histoires pour les journeaux Russes.

Pour consulter la liste des ses livres et autres écrits, voir Blavatsky writings.

Death mask of HPB, from The Theosophist, May 1991

Le décès

En Avril 1891, une très grave épidémie de grippe frappa Londres. Presque toute l'équipe du 19 Avenue Rd. fut touchée, avec trois d'entre-eux aux portes de la mort. Le 25 Avril, H.P.B. eut une grosse fièvre. Le 30 Avril, elle dévelopa un abcès dans la gorge, et puis un autres au niveau des bronches, et elle s'affaiblit progressivement. Le 6 Mai sa santé sembla s'améliorer et elle réussit à marcher dans sa chambre, malgré qu'elle disait qu'elle se sentait mourir. Cependant, le 8 Mai, à 11 du matin, l'état d'H.P.B. empira. Elle mourut, assise sur sa chaise, à 2h25 de l'après-midi, - heure de Grenwich, entourée de Miss Laura Cooper, Claude Falls Wright, Walter Gorn Old, et Miss Black, l'infirmière.[38] La Comtesse Constance Wachtmeister et Isabel Cooper-Oakley arrivèrent juste après son trépas. Miss Cooper a laissé une description détaillée de l'évènement.[39]


Entre le 8 et le 9 Mai, le Col. Olcott reçut trois avertissements distinctes relatifs à la mort imminente de Mme. Blavatsky. Il reçut un télégramme à ce propos le 10 Mai.

Le 9 Juillet 1891, la première Convention Annuelle des Branches Européennes se déroula à Londres. W. Q. Judge proposa une résolution pour la création d'un Fond à la mémoire d'HPB. Le Colonel Olcott, en tant que Président, suggéra le partage des cendres de H.P.B. Une partie des cendres sont enterrées sous les statues érigées en 1882 de Mme Blavatsky et du Colonel Olcott sur le campus d'Adyar .

Statues of H.P. Blavatsky and H.S. Olcott at Adyar headquarters.

Hommages et mémorials

La première Branche Blavatsky - Blavatsky Lodge fut crée à Londres, mais beaucoup de noms similaires ont été adoptés par des groupes à Sydney, Auckland, Berlin, Brussels, Colombia, Vancouver, Mumbai, Richmond (BC), et au moins sept groupes dans la Société Théosophique Américaine. The nom de Blavatsky Hall a été utilisé à Londres, Bombay, Chennai, Los Angeles, San Diego, et San Francisco. Blavatsky Avenue existe à Jakarta et à Adyar, Chennai. Le Blavatsky Study Centre est à Mt. Helena Retreat près de Perth, en Australie.

H. P. Blavatsky House-Museum, à Dnepropetrovsk, en Ukraine, est un musée situé dans la maison où HPB est née. La H. P. B. Library au Canada a été fondée par Alice L. Cleather, qui a aussi aidé la fondation de la Blavatsky Association qui a existé de 1923 à 1945.

Madame Blavatsky continue à fasciner les écrivains modernes, et elle est fréquemment mentionnée dans la science-fiction, les sites Web et les Blogs. Un bref aperçu de son influence permanente dans de nombreuses contrées est disponible (en anglais) à "H.P.Blavatsky's heritage in the modern world".

Bronze medallion by William R. O'Donovan

Peintures et sculptures de HPB

Le sculpteur américain William R. O’Donovan a créé un médaillon en bronze de Madame Blavatsky pendant que les fondateurs étaient encore à New-York. Il apparaît sur la couverture du premier volume de Old Diary Leaves.

Notes

  1. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, IL: Theosophical Publishing House, 1988), xxvi.
  2. Желиховская. Е. П. Блаватская. II. С.246.
  3. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, IL: Theosophical Publishing House, 1988), xxx.
  4. Jelihovsky. Helena Petrovna Blavatsky // Lucifer. C.204; The Theosophist. C. 240
  5. Helene F. Pissareff, "Helena Petrovna Blavatsky," The Theosophist, 34:4 (January, 1913), 505-506.
  6. New Light on the First Marriage of HPB by Marina Cesar Sisson
  7. исьмо А. М. Дондукову-Корсакову от 1 марта 1882 года // Блаватская Е. П. «Письма друзьям и сотрудникам». Сборник. Перев. с англ. — М., 2002. — С. 250 ISBN 5-93975-062-1
  8. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), 54.
  9. Anonymous. "Eventful Careers: Two Women with Strange and Romantic Careers" National Aegis (Worcester, Mass.) (October 17, 1874), 2.
  10. H.S. Olcott, Old Diary Leaves Vol. I, 458-59.
  11. William Kingsland, The Real H. P Blavatsky (London: J. M. Watkins, 1928), 37-38.
  12. A. P. Sinnett, Early Days of Theosophy in Europe (London: Theosophical Publishing House, 1922): 38.
  13. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xli.
  14. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. VI (Wheaton, IL: Theosophical Publishing House, 1989), 272.
  15. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xl.
  16. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xlii.
  17. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xlviii.
  18. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xlix.
  19. Helena Petrovna Blavatsky, Collected Writings vol. I (Wheaton, Ill: Theosophical Publishing House, 1988), xlix.
  20. John Algeo (ed.), The Letters of H. P. Blavatsky. (Wheaton: Theosophical Publishing House, 2003), 21.
  21. Lettre de Boris de Zirkoff à Dora Kunz. October 17, 1978. Boris de Zirkoff Papers. Records Series 22. Theosophical Society in America Archives.
  22. "History of Watkins" at WatkinsBooks.com
  23. GBC Lettre à Boris de Zirkoff, datée du 9 Mars 1956. Archives de Boris de Zirkoff . Enregistrement Serie 22. Archives de la Société Théosophique en Amérique.
  24. Charles J. Ryan, H. P. Blavatsky and the Theosophical Movement (Pasadena: Theosophical University Press), 55.
  25. Henry Steel Olcott, Old Diary Leaves First Series (Adyar, Madras: The Theosophical Publishing House, 1974), 113-114.
  26. Henry Steel Olcott, Old Diary Leaves First Series (Adyar, Madras: The Theosophical Publishing House, 1974), 25.
  27. Henry Steel Olcott, Old Diary Leaves First Series (Adyar, Madras: The Theosophical Publishing House, 1974), 25-26.
  28. Daniel H. Caldwell, The Esoteric World of Madame Blavatsky (Wheaton, Ill., Quest Books, 2001), 71
  29. Sylvia Cranston, H.P.B. The Extraordinary Life & Influence of Helena Blavatsky, (New York: Putnam Book, 1993), 143.
  30. Trevor Barker, Lettres des Mahatmas M. et K.H. à A.P. Sinnett - Troisième édition révisée - traduit de l'anglais No. LIV, page 364 (ADYAR Paris).
  31. Old Diary Leaves by G. Subbiah Chetty
  32. Josephine Ransom, A Short History of The Theosophical Society (Adyar, Madras, India: The Theosophical Publishing House, 1989), 178.
  33. Josephine Ransom, A Short History of The Theosophical Society (Adyar, Madras, India: The Theosophical Publishing House, 1989), 218.
  34. Vicente Hao Chin, Jr., The Mahatma Letters to A.P. Sinnett in chronological sequence No. 130 (Quezon City: Theosophical Publishing House, 1993), 434.
  35. A. Trevor Barker, The Letters of H. P. Blavatsky to A. P. Sinnett Letter No. CXVI, (Pasadena, CA: Theosophical University Press, 1973), 79.
  36. The Vahan. January 1, 1891.
  37. Annie Besant, The Masters, (Adyar, Madras: The Theosophical Press, 1977), 32-33.
  38. Daniel H. Caldwell, The Esoteric World of Madame Blavatsky: Insights into the Life of a Modern Sphinx (Wheaton:Quest Books, 2001), 396-397.
  39. Laura M. Cooper, "How She Left Us," H.P.B.: In Memory of Helena Petrovna Blavatsky (London: Theosophical Publishing Society, 1891), 3-7.