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Les Stances de Dzyan sont, selon Helena Petrovna Blavatsky tirées du Livre de Dzyan d'origine tibétaine. The Stances forment la base de La Doctrine Secrète, l'une des oeuvres fondatrice de la théosophie, écrite par Mme. Blavatsky.
Description
Les Stances ainsi que leurs commentaires ont été, à l'origine, écrites dans le langage sacré qu'est le Senzar, inconnu de l'Anthropologie moderne:
La première partie des doctrines étotériques est fondée sur des Stances, qui sont les annales d'un peuple inconnu de l'ethnologie. On affirme, ici, que ces Stances sont écrites dans une langue absente de la nomenclature des langues et dialectes avec lesquels la philosophie est familière; on dit qu'elles émanent d'une source, l'Occultisme, répudiée par la Science; et, enfin, elles sont offertes par un intermédiaire constamment déprécié par tous ceux qui haïssent les vérités génantes, ou luttent pour la défense de quelque marotte personnelle. Aussi faut-il s'attendre, et se soumettre d'avance, à ce que ces doctrines soient rejetées. Aucun de ceux qui s'intitulent "savants", dans quelque département que ce soit de la Science exacte,, ne se permettra de les prendre au sérieux.[1]
Mme. Blavatsky fait référence au Sanskrit, au Tibétain, ainsi qu'aux commentaires traduits du chinois:
Les Stances qui forment la thèse de chaque section sont reproduites dans leur version moderne, car il serait plus qu'inutile de compliquer le sujet en y introduisant la phraséologie archaïque de l'original, avec son style et ses termes déroutants. On donne des extraits des traductions chinoises, tibétaines et sanscrites du texte Senzar original des Commentaires et Gloses sur le Livre de DZYAN. C'est la première fois que ces documents sont présentés en langage européen. Il est d'ailleurs presque inutile de dire qu'il n'est donné qu'une partie des sept STANCES, parce que leur texte entier ne serait compris par personne, si ce n'est quelques hauts Occultistes. Et l'auteur de ces pages, ou plutôt l'humble rédacteur de cet oeuvre, ne les comprendrait pas non plus davatage que la plupart des profanes. Pour faciliter la lexture de l'ouvrage et diminuer le nombre des notes marginales, il a été jugé à propos de placer côte à côte les textes et les commentaires, et d'employer - là où il le fallait - des noms sanscrits et tibétains, plutôt que des noms originaux. Et ce d'autant plus que tous ces termes sont des synonymes acceptés, les derniers n'étant guère employés qu'entre un Maître et ses Chélâs (disciples).[2]
La Doctrine Secrète a publiée deux ensembles de Stances : le premier, sous le nom de "Cosmogénèse", explore la formation du cosmos et son évolution. le second, qui porte le titre "Anthropogénèse", traite de l'apparition et de l'évolution de l'humanité sur cette planète.
Cosmogénèse
Par rapport aux Stances traitant de la Cosmogénèse, Mme. Blavatsky écrit:
Le lecteur ne doit pas perdre de vue que les Stances données dans cet ouvrage traitent seulement de la Cosmogonie de notre propre système planétaire et de ce qui est visible autour de lui après un Pralaya Solaire. Les données secrètes concernant l'évolution du Cosmos Universel ne peuvent être données parce qu'elles ne pourraient même pas être comprises par les plus grands esprits de notre âge, et il semble y avoir peu d'Initiés, même parmi les plus élevés, à qui il soit permis de spéculer sur ce sujet.[3]
Les Stances donnent donc une formule abstraite, applicable, mutatis mutandis, à l'évolution entière : à celle de notre petite Terre, à celle de la Chaîne des Planètes à laquelle appartient cette Terre, à l'Univers Solaire dont cette Chaîne fait partie, et ainsi de suite, dans une échelle ascendante, jusqu'à ce que l'esprit chancelle et s'épuise dans l'effort.
Les sept Stances données dans ce volume représentent les sept termes de cette formule abstraite. Elles décrivent les sept grandes étapes du processus évolutif dont il est parlé, dans les Puranas, comme des "Sept Créations", et, dans la Bible, comme des "Jours" de la Création.[4]
Premier ensemble de Stances, telles qu'elles sont écrites dansLa Doctrine Secrète volume I:
L'Evolution Cosmique, en Sept Stances tirées du Livre de Dzyan.
Stance I
1. La Mère Eternelle, enveloppée dans ses Robes à jamais invisibles, avait de nouveau sommeillé pendant Sept Eternités.
2. Le Temps n'était pas, car il dormait dans le Sein Infini de la Durée.
3. Le Mental Universel n'était pas, car il n'y avait pas de Ah-hi pour le contenir.
4. Les Sept Chemins de Béatitude n'étaient pas. Les Grandes Causes de la Misère n'étaient pas, car il n'y avait personne pour les produire, ni pour tomber dans leur piège.
5. Les Ténèbres seuls remplissaient le Tout sans Bornes, car le Père, la Mère et le Fils étaient de nouveau un, et le Fils ne s'était pas encore réveillé pour la Roue nouvelle et son Pèlerinage sur elle.
6. Les Sept Seigneurs Sublimes et les Sept Vérité avaient cessé d'être, et l'Univers, Fils de la Nécessité, était plongé en Paranishpanna, pour être exhalé, par le souffle de ce qui est, et cependant n'est pas. Rien n'était.
7. Les Causes de l'Existence avaient été éliminées; le Visible qui avait été, et l'Invisible qui est, reposaient dans le Non-Être Eternel, - l'Être Unique.
8. Seule, l'Unique Forme d'Existence s'étendait sans bornes, infinie, sans cause, dans un Sommeil sans Rêves; et la Vie vibrait inconsciente dans l'Espace Universel, partout en cette Présence Absolue qui est ressentie par l'Oeil Ouvert de Dangma.
9. Mais où était Dangma lorsque l'Alaya de l'Univers était en Paramârtha, et que la Grande Roue était Anupâdaka ?
Stanza II
1.
- ↑ Helena Petrovna Blavatsky, La Doctrine Secrète vol. I (Editions Adyar, Paris, 1976), LXV.
- ↑ Helena Petrovna Blavatsky, La Doctrine Secrète vol. I (Editions Adyar, Paris, 1976), XCIX.
- ↑ Helena Petrovna Blavatsky, La Doctrine Secrète vol. I (Editions Adyar, Paris, 1976), XC.
- ↑ Helena Petrovna Blavatsky, La Doctrine Secrète vol. I (Editions Adyar, Paris, 1976), XCVII.